♠ Samedi 31 juillet 2010 à 14:22 ♠

           Six Feet Under, c'est une série. Oui, mais encore ? Une série qui parle de la mort, pour résumer plus que brièvement l'essence de l'animal. Mais c'est là que ça se corse, parce que si SFU est basée sur la mort, c'est plus de notre côté à nous les vivants que dans l'aspect métasphysique et mystique de la chose. Eh oui, car si un voyage dans l'au-delà peut s'avérer fascinant, qu'en est-il de la mort perçue par ceux qui sont restés sur le plancher des vaches ? Bha voilà, Six Feet Under, c'est ça.
          Mais alors, quid de l'aspect poétique de la chose ? Me diras-tu, jeune lecteur tétanisé, et attends petit scarabée, te répondrais-je. Parce que justement, même si la série est en elle-même très terre à terre – eh oui, avant les funérailles, on parle d'argent, on parle médecine, c'est pas beau à voir, ça n'a rien d'apaisant quant à la douleur de la perte de l'être cher et blablabla, mais c'est comme ça, justement, c'est la vie – la magnificence du truc réside dans la complexité et le génie des personnages.

           La série commence avec la mort de Nathaniel Fisher père, entrepreneur funéraire, percuté par un camion. Déjà, la série annonce la couleur : tu vas pas rigoler, mon garçon. L'ironie cependant donne le ton principal de la série, et lui confère parfois une certaine touche d'un humour un peu grinçant. Heureusement d'ailleurs, je dis merci aux respirations “comiques” parce que sinon, on serait tentés de voir la mort d'un peu plus près.
           Bref, les personnages donc, tous plus ou moins impliqués dans l'entreprise funéraire passent de l'autre côté du miroir si je puis dire, et se retrouvent donc à la place de ceux qui souffrent et qui viennent les consulter chaque jour. Bizarre, isn't it ? Et donc ces personnages, ce sont ceux que l'on apprend à découvrir au fur et à mesure de la série, dans divers aspects de leur personnalité, et là, une généralité s'offre à nous : ils ont tous un gros grain.

(vous aussi, vous venez de penser à Dexter ?)

           Nathaniel S. Fisher Jr, le type lambda traumatisé par le boulot de son père, David Fisher, le petit second, parfait en tout point qui reprend l'entreprise familiale et ne sait comment avouer son homosexualité à sa mère, Ruth Fisher, petite femme un peu coincée, vieillotte, qui recherche la stabilité la plus parfaite dans sa famille, et pour finir, Claire Fisher, l'espèce d'ado rebelle à la Lisbeth Salander. Sans oublier Federico Diaz, le thanato un peu bouffon, père de famille souriant et heureux, incarnation d'un valet de comédie moderne (et incarné par Freddy Rodriguez, ohmondieumondieumondieu).
           Chacun de ces personnages est un monde à lui tout seul, et leur petite vie, somme toute banale comme celle de tout un chacun, est parsemée de gros pétages de câble, et parmi tout ce ramdam funéraire, ce genre d'instrospections rocambolesques en fait des personnages pleins de vie, (même si je le répète, ce n'est absolument pas drôle) une sorte de contrepoint salvateur au sujet de base de la série.

           Sujet de base, nous sommes finalement en droit de nous poser la question. La série fait surtout s'interroger sur tout le blabla philosophique de l'étrange lien qui unit la vie & la mort, dans le fond. Les apparitions du père Fisher dans la plupart des rêves des membres de la famille sont en général des discussions très profondes dans un décor improbable, qui montrent tant le côté barré des personnages que le côté sérieux de l'ensemble des épisodes. C'est une série qui n'a rien de comique, mais qui n'a non plus rien de grave, et qui est très intelligente sans jamais être chiante. La mesure est parfaite, l'équilibre est absolu, les décors sont parfaits, le scénario est parfait, la lumière est parfaite, cette série est géniale. Achetez, misérables.

http://the.freakshow.cowblog.fr/images/sfuu.jpg

Malformations génétiques.

Cicatrices.

Par chase le Samedi 31 juillet 2010 à 17:26
Destruction du mythe de Dexter : check.
Il en a mis du temps à arriver cet article quand même ! =D
Et pourquoi tu nous insultes tout le temps, rebelz ?
Par clem le Samedi 31 juillet 2010 à 17:50
six feet under... Quelle série fabuleuse, l'une des meilleures que j'ai jamais vues, et j'ai de quoi comparer. Qui nous parle de la vie, de la mort, qui sombre parfois dans l'horreur absolue (L'épisode 5 de la saison 4. J'en ai frissonne et grimace tout du long.) tellement bien écrite avec des personnages tellement hauts en couleurs qu'on arrive a nous faire aimer des persos qu'on avait deteste de prime abord (Brenda) ou vice versa (Nate.)
Juste... Un grand moment de television qui fait reflechir sur la vie et la mort.

Et le final est tout simplement magnifique, il n'y a rien a ajouter, la boucle est bouclée.

Qu'est-ce que j'ai pu en pleurer...
Par Kévin en Golf branleur édition le Samedi 31 juillet 2010 à 18:17
c tro nul mdr dans lé bon séri lé personag i meur o milieu ou a la fin mé pa o début lol
Par Lucy-Westenra le Dimanche 1er août 2010 à 14:11
Je ne sais fichtre pas pourquoi je n'ai jamais eu l'envie de regarder au-delà du premier épisode. Il faudrait que je me force un tant soit peu, non ?
Par Satyrikkk le Dimanche 1er août 2010 à 14:55
Prends ça comme une vengeance.
Ouais, il en a mis du temps à s'écrire aussi cet article, et tu l'as même pas lu, garce.
Et je vous insulte parce que ça me fait me sentir puissante.
Par Satyrikkk le Dimanche 1er août 2010 à 14:56
Oui, un tout petit peu. Juste un peu, par pitié !
Par chase le Dimanche 1er août 2010 à 20:25
Comment ça je l'ai pas lu ? Tu rigoles là !
 

Cicatrices.









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