Entre mes partiels, ma flemme, mes partiels, sûrement autre chose et... mes partiels, comme vous avez pu le constater, les posts de votre reine se sont faits rares (ainsi que ses petits billets doux sur vos chers blogs, mes tendres agneaux en gelée) et croyez-le, bien que vous n'en ayez rien à braire, elle s'en excuse tout de même. Car oui, par delà ma mégalomanie maladive (celui qui aura remarqué l'allitération en m gagne le droit de me dire que je devrais prendre des vacances), je suis aussi très magnanime, et je vous aime. En fait, c'est surtout l'agression de Tote qui m'a motivée à poster. Je l'ai laissée dans la tagboard pour que vous puissiez voir à quel point elle me maltraite, mais que je l'aime beaucoup. Je dois avoir développé le Syndrome de Stockholm, je sais pas.

    La dernière fois que nous nous sommes vus, c'était il y a de cela bien longtemps car, je m'en souviens encore, je sortais à peine de mes péripéties avec une horde d'enfants enragés à qui il fallait apprendre des rudiments d'Anglais. Si toutefois cela t'intéresse, ami lecteur, cela s'est fort bien passé, j'en suis venue à bout avec une dextérité hors du commun, à croire que j'ai l'habitude de maîtriser des nuées de créatures mi-homme, mi-bête (et re mi-homme derrière).

      Alors ouiiiii, je sais que je devrais poster un peu plus souvent, donner des nouvelles tout ça (discours très souvent tenu par les membres de ma famille, au passage) mais que voulez-vous, voilà, je ne suis qu'un vulgaire comédien de vaudeville. Enfin bref, passons, de toutes façons tout le monde s'en fout.

     Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais j'ai un nouvel habillage qui n'a pas de fond. Alors si jamais vous avez des idées, des propositions, ou si je dois lancer un concours de fonds, je ne sais pas, m'enfin sentez-vous libre de devenir ma muse pour quelques secondes (faut pas déconner non plus). Sinon, je cherche aussi quelqu'un qui aurait la capacité de faire sortir Camélia Jordana de ma tête, merci (les interventions chirurgicales sont à bannir).

Peace!

     Vous êtes-vous déjà penchés pour refaire votre lacet dans la rue? Ca m'est arrivé cette semaine, et alors que j'étais élégamment accroupie derrière un arrêt de bus dans la savante position du scout qui fait caca derrière un buisson, je me suis mise à réfléchir à ma misérable condition humaine, tout comme l'aurait fait Pascal, et je me suis rendu compte à quel point il fallait vraiment être un gland pour faire ça (refaire son lacet dans la rue, pas chier derrière un arrêt de bus, merci).

      C'est un peu le genre de prise en flag sur la nullité de ta vie, tu vois. Comme quand tu renifles bruyamment dans une salle d'attente pendant trente ans tout ça parce que ton sac est blindé de trucs "utiles" mais pas de mouchoirs. Bha là, pareil. Se pencher dans la rue pour refaire son lacet revient à porter une pancarte autour du cou, affichant "Kikoo, je ne suis pas capable de faire mon lacet correctement & je suis trop couille pour assumer un cassage de gueule en règle. Je préfère passer pour un gland." En fait, je suis sûre que c'est pour ça qu'on a inventé les derbys & les ballerines: pour éviter au commun des mortels le ridicule de la situation - à savoir, se pencher sur son pied en pleine rue et refaire son lacet comme un connard de môme de cinq ans. De toutes façons, moi je m'en fous, je ne vais pas tarder à investir dans une paire de baskets à scratch avec le talon qui clignote. Parce que quitte à avoir l'air con, autant que ce soit en continu.

      Moi je suis sûre que refaire son lacet en pleine rue peut porter préjudice à votre vie. Du genre pendant un entretien d'embauche "Ha ouais, vingt ans de service dans la NASA? Ecoutez, votre dossier m'intéresse, mais je ne peux prendre le risque d'embaucher quelqu'un qui ne sait pas attacher ses lacets correctement et qui à tout moment pourrait s'éclater la tête contre un réacteur nucléaire. Adieu." Sans parler de l'exemple montré aux enfants: ha, il est beau le père de famille qui rechigne contre les gosses qui ne-savent-pas-faire-leur-lacet-à-huit-ans-non-mais-c'est-quoi-ça. Toute autorité parentale peut être de ce fait réduite à néant. Après on s'étonne qu'il y ait des terroristes. Moi je vous dis, basket à scratch.

      Mis à part mon amour du laid & du bizarre, je souffre aussi d'une irrésistible attirance pour le stupide & l'inutile. Pardonnez-moi, mais quand je vois qu'il subsiste encore des gens comme ça sur terre (et à mon avis, il y en aura tant qu'il restera des gens comme moi pour rire à leurs conneries), des larmes d'émotion me remplissent les yeux. Ca me rend tout simplement heureuse de voir qu'il existe encore des gens empreints de cette force de la nature, de cet indomptable courage et de cette force dans l'âme: le ridicule. J'aime ces gens, vraiment, je voudrais le leur dire, je voudrais qu'ils le sachent, je voudrais être comme eux quand je serai grande.

      J'aime avoir des nouvelles lunettes. Ca fait plaisir.

      Porter des lunettes est une contrainte depuis mes plus jeunes années. Dès que j'ai eu un nez assez développé pour supporter une monture, j'ai été obligé de regarder le monde à travers des vitres (oui, c'est comme ça que l'on perçoit la chose quand on est gosse, et c'est assez traumatisant, qu'on se le dise). Bref, je suis vouée à la torture de la myopie pendant encore quelques années, vu que l'opération au laser ne peut s'effectuer qu'une fois passé vingt-et-un ans, et encore, sous certaines clauses. Bref, je vais encore rester une infirme pour une poignée d'années, et ça me les casse, croyez-moi.

      Quand on a des lunettes, on est obligés de s'asseoir tout devant en cours (et en plus, quand on est sourd comme moi, on ne peut y couper), on doit faire attention en cours de sport (ou quand on est flemmard comme moi, on se tire), on doit subir les railleries de ses camarades (une fois, Adeline a voulu me péter la gueule, depuis, j'ai peur de mes camarades). Oui, je pense à toi, petit lunetteux des bancs de la primaire,qui te prenait toujours les réflexions de tes camarades et accessoirement, aussi, les ballons dans la gueule à la récré. Combien de branches as-tu cassées? Combien de verres as-tu rayés? Combien de fois tes parents t'ont mis ta race parce que tu ne prenais pas soin de tes affaires? Petit, j'étais comme toi, tu n'es plus seul.

      En plus, ça ne va pas à tout le monde, et quand on est blonde comme moi et qu'on a le malheur de s'attacher les cheveux, on ne coupe jamais ô grand jamais à la réflexion: Tiens, avec tes lunettes et ton chignon, tu fais secrétaire cochonne. Et ta mère, avec ses lunettes, elle fait quoi? Bâtard. Bref, les lunettes, c'est nul, mais vraiment, parce qu'on se fait toujours prendre pour une intello - une infirme - une suceuse (eh ouais, fille à lunettes...), bref, que de très joyeux. Sauf qu'avoir ces beautés là sur le pif, ça vous change la vie. Avec mes super BE2056-3156 de chez Burberry, modèle violet, j'ai l'air méchante. Oui, y'a pas mieux que les lunettes à monture épaisse pour vous durcir le visage et vous donner un air austère, à la Super Nanny. Merci la vie quoi, je crois qu'on ne s'en sortira jamais. Libérez les lunetteux.

Et dEUS, c'est vraiment de la bonne.


Et ça, c'est trop de l'art mec, tu peux pas test.

      Le printemps, en général, c'est une saison de gonzesses, avec toutes ces fleurs, toutes ces abeilles qui bourdonnent, le soleil qui gazouille (ouais ouais) et tout. Moi, tout ce que ça me donne envie de faire, c'est de me quiller dans un arbre avec un livre, et surtout de ne pas réviser mes foutus partiels. Et de me faire piercer le septum aussi, mais ça c'est autre chose. Bref, maigre palliatif, je me suis attelée à la rédaction d'un nouvel habillage, blanc et rose, comme vous l'aimez, je le sais, quelque chose de frais et de printanier, mais je ne me suis point encore décidée sur le choix de la bannière, je suis une éternelle indécise. Vous vous en foutez, je le sais. Alors je vais être gratuitement méchante:

     Sérieux, les gens, à quoi vous penser quand vous laisser votre gamine de douze ans traîner dans les rues d'un quartier qui craint, en super-mini short, attitude provocante & tout le toutim? Parce que non seulement, moi ça a le don de m'énerver, et puis si vous tenez tant que ça à vous débarrasser de vos enfants, il y a des méthodes plus simples, et des congélateurs pas chers du tout en ce moment, sur le marché. Vous devriez sincèrement y penser, personnellement je préfère me faire taxer de psychopathe plutôt que de mauvaise mère, question d'honneur, après ça vous regarde. Toujours est-il qu'hier soir, j'ai vu batifoler autour de moi la gamine de douze ans la plus insupportable qui soit (et deux de ses amies qui n'étaient pas bien loin dans le palmarès). Déjà que les enfants et moi, on ne s'aime pas beaucoup, je ne sais pas si c'était le bleu de son gilet, ses minauderies incroyables ou bien le lot complet de son attitude insupportable, j'ai bien failli franchir la ligne ô combien mince de l'homicide volontaire avec préméditation.
    Chuis sûre que c'est à cause de tous ces groupes à mèche, putes à frange & consorts. On est trop des rebelles et on boit de la bière, on a douze ans, on écoute BB Brunes, ça veut rien dire mais c'est trop beau comme nom, et en plus de ça, on fume des clopes. Moi j'te balancerai un Pedobear au milieu de tout ça, t'vas voir, ça ferait pas long feu.
 

Ceci était un message plein de haine inutile, mais pesante.
Charles D., si tu repasses par là: Je te kiffe, mec.

Et allez savoir pourquoi ça me donne envie de regarder Shaun.