♠ Mercredi 9 juin 2010 à 7:56 ♠

        Il est 07h27 du matin, et j'ai goûté aux joies de la vie éternelle. Ouais, c'est un peu ça, voir ses amis s'en aller les uns après les autres (d'MSN, j'entends) et ne jamais, jamais s'endormir. C'est bien, c'était bon, où est-ce qu'on signe pour l'éternité?
        Je n'ai toujours pas mes résultats, je ne sais pas ce qu'il va advenir des efforts que j'ai fourni pendant mon semestre, je ne sais pas si mon retard d'une heure au partiel sur Poe m'aura porté préjudice, je ne sais pas si Shakespeare a décidé d'être mon ami ou bien une fois de pus de me faire comprendre qu'il me détestait, je ne sais pas si Flaubert m'aura porté bonheur ou si Tolstoï & son Anna Karénine auront ma perte. Bref.

http://the.freakshow.cowblog.fr/images/SFUsaison3wallpaper.jpg
         J'ai pas très envie de parler de Six Feet Under maintenant, à vrai dire, même s'il est certain que vous aurez droit à un blablatage intempestif de ce côté là. Non, pour le moment, je suis sous le choc de ma nuit passée à vagabonder entre mes deux Roberts favoris (à savoir Zombie & Rodriguez hein, la vanne n'est pas de moi, n'est-ce pas), et je suis en ce moment même prise dans la furie tant gore & humoristique - sachez, ô mortels, Grindhouse est  à présent ma nouvelle bible - que dans la douleur de la perte d'un être aimé. Enfin, je me comprends. Federico Diaz est un homme de bien.
        C'est fou comme chaque été se répète depuis quelques temps: attente de résultats scolaires, country music, boulimie cinématographique, j'en passe et des meilleures. A croire que mes intérêts artistiques ne sont que des cycles ultra répétitifs qui se résument à la Littérature en hiver & au cinéma en été. De toutes façons, j'ai toujours été déchirée entre deux extrêmes, étendue entre deux pôles, je suis une contradiction sans compromis, et en plus, je raconte ma vie.
        Je suis bizarre, et en plus, je ne sais pas quoi faire. Mais c'est quand même beau quand ça m'arrive.


Et parce que chez moi, on aime la joie, J-2 baby. ♥

♠ Jeudi 3 juin 2010 à 18:44 ♠

       Moi, depuis Le Cercle, j'ai une aversion profonde pour les chaises, les puits, et les téléphones. Vraiment, le téléphones. Non seulement ça me fait peur, mais en plus ça me gonfle, un truc de fou. Et ce qui est génial, c'est qu'en ce moment même où j'écris, les amis de mon frère semblent avoir découvert tout le sel de cette invention "magnifique" et donc, je me retrouve seule dans la grande maison de ma mère, avec ce truc horrible qui sonne pendant des heures et des heures, et auquel je refuse de répondre, car non, je ne suis pas l'escalve d'un bip strident (mais arrête de sonner sombre connard de merde, arrête)!

      Si je l'avais en face de moi, je me demande lequel de l'inventeur du téléphone, du compositeur de la sonnerie stridente et prise de tête (non mais c'est vrai, pourquoi une sonnerie de téléphone fout-elle toujours la migraine?), ou du connard qui n'a pas compris que quand personne ne décroche au bout de quinze fois, c'est pas la peine de taper jusqu'à cinquante puisque de toute évidence vous êtes un rebut de la société et personne ne veut vous parler; bref, je ne sais lequel de ce trois j'éplucherai avec les dents le premier. Alors l'invention du siècle, mon cul hein. la plus belle preuve de l'intelligence humaine, c'est le Napalm, et puis point barre. France Télécom mes ouilles. Vulgaire? Naaaan.

      Je hais le téléphone, je déteste ça, vous pouvez demandez à ceux de mes amis qui se plaignent de mes non-décrochages fréquents ou de mes non-réponses aux sms. Envoyez-moi des lettres bordel, comme dans Les Liaisons Dangereuses, c'est tellement plus romantique! Vous imaginez Madame de Merteuil avoir cette classe là avec un Blackberry à l'oreille? Bha non, moi je vous dis le téléphone c'est le diable, lâchez-le. En plus, c'est le titre d'un chanson de Lady Gaga, les Illuminati sont partout (nezpa?), oh mon dieu appelez Jack Bauer. Enfin, envoyez une lettre à Jack Bauer, si vous préférez. C'est mieux.

     De toutes façons, la technologie, c'est comme les chaussures: c'est un pas vers la socialisation et l'expansion d'un esprit communautaire chez l'être humain. Le téléphone c'est une truc de communistes, c'est le mal. Moi j'aurais préféré vivre pieds nus dans un arbre, aller prendre un bain tous les trois mois dans la rivière, et surtout, que l'on arrête de me faire chier avec un triolet de noires stridentes & répétitives, je hais les gens, je ne veux pas maintenir de contact social avec eux, je ne veux pas parler sereinement dans les petits trous, laissez-moi mourir comme un chacal dans mon arbre, pieds nus. Vous êtes tous les esclaves d'SFR mobile.

    Allez, j'arrête de parler de trucs que j'aime pas, promis. La prochaine fois, je vous parle de Six Feet Under et de mon éternelle gratitude envers cette petite chose fragile et délicate. Les dieux vous gardent, espèce de petits puceaux invertébrés.

    

♠ Mardi 1er juin 2010 à 14:48 ♠

     Un truc qui m'a toujours choquée dans les séries, c'est la capacité des acteurs à jouer des rôles complètement différents. On a déjà vu le divinissime Docteur House incarner le père de Stuart Little (un lien, parce que c'est hyper drôle, on est carrément loin du diagnosticien sarcastique), mais ce n'est plus un secret pour personne, puis son rôle dans House rattrape à peu près tous les rôles 'alimentaires' que monsieur ait pu avoir.

   Bref, ce midi, en dégustant ma salade de tomates, je me suis décidée à regarder un peu la télé, ça fait tellement longtemps (et puis il fallait bien que je regarde quelque part). J'ai donc mis M6 en espérant secrètement tomber sur La petite maison dans la prairie, mais à la place, c'est Charmed qui est venu s'imprimer sur ma pauvre rétine. Il faut savoir qu'étant gamine, j'étais plus fan de Buffy que des soeurs Halliwell, et que je n'ai jamais aimé cette série. Mais alors mais vraiment jamais. Et là, comble de tout, quand le dénommé Cole duquel j'entendais parler depuis trois quarts d'heure, apparut à l'écran, j'en recrachai ma tomate avec violence. Il n'était autre que Julian McMahon, a.k.a Dr. Christian Troy pour nous autres fan de Nip/Tuck.

   Et là, je me suis rendu compte à quel point il était cocasse de percevoir cette espèce de pâle copie de Dark Maul avec les yeux d'une personne qui n'a jamais connu en lui que le chirurgien esthétique. Surtout quand la personne en question n'a absolument pas changé d'un poil, et est fringuée de la même manière (petite chemise colorée sous costard hyper cher) dans les deux séries, qui n'ont pourtant en soi, rien à voir.

 
http://static.tvguide.com/MediaBin/Galleries/Shows/M_R/Ni_Np/NipTuck/season5/nip-tuck98.jpg"Par le livre des ombres! Liz, invoquons Belzébuth afin d'ouvrir la neuvième porte espace-temps et de libérer cette pauvre âme d'une enveloppe charnelle au nez si mal modelé et aux fesses si tombantes."

     Une fois que j'ai eu fini de pleurer, je me suis dit que quand je serais grande, il fallait absolument que je fasse passer un décret stipulant qu'un acteur ne devrait pas changer de rôle, surtout quand ledit rôle est celui d'un médecin (sauf pour les acteurs de Grey's Anatomy. Ha non pardon, j'ai dit médecins). Un autre de mes héros est mort ce soir, à 13h00. Je ne pourrais jamais plus regarder une liposuccion abdominale sans penser aux trois gourdasses et à leur bouquin merdique. Décidément, il ne m'arrive jamais rien de bon à regarder la télé.

    Prochaine plainte: David Krumholtz de Numb3rs qui joue le rôle d'un lutin du Père Noël dans un film probablement à chier.

♠ Mardi 18 mai 2010 à 15:07 ♠

      C'est (presque) les vacances, et donc j'ai de nouveau autre chose à foutre de mes journées que de les passer entre deux pages de Poe. Quand je dis autre chose à foutre, c'est en fait me consacrer au pire de tous les bouffeurs de vie, celui qui a dévoré les journées de mon enfance comme un Soporifik dévore les rêves de ses ennemis:

http://cache.desktopnexus.com/wallpapers/13463-bigthumbnail.jpgCara Carapuce Carapuce!

       Bon alors si jamais l'un d'entre vous se pose la question: non, je n'ai pas honte hein, que les choses soient claires. J'ai vécu des années durant dans la douleur et la frustration de n'avoir jamais pu réussir à terminer ce jeu. J'ai hier soir fait le deuil de cette douloureuse période, en ayant séché les pécores  de la ligue pokémon comme une bande de misérables merdes. Eh ben je n'aurais jamais imaginé qu'une telle ait pu être aussi jouissive. Je remercie l'inventeur des codes Game Shark, parce que, ne nous voilons pas la face hein, il m'a bien aidé ce monsieur (même si mon émulateur m'aura bien fait chier la vie, c'est pas grave, keep cool, j'ai un Mewtwo et pas toi).

     Bref, je suis quand même foutrement tombée de mon piédestal et de l'amour dévorant que je portais à ce jeu étant gamine, parce que Game Shark ou pas, rendons-nous à l'évidence, c'est quand même foutrement facile et très très gnangnan quand on y réfléchit. Oui, je pense au Prof Chen et sa réplique de fin "blablabla tu as gagné parce que tu as élevé tes Pokémon avec amour"; ce qui est un comble quand on pense que vingt-et-une heures durant, je les ai envoyé au casse-pipe en les traitant d'enculés. Ha oui oui, je ne ménage ni ma peine, ni ma vulgarité quand je suis impliquée dans quelque chose. Quelque chose qui n'aura duré cette fois que vingt-et-une heures, alors qu'étant gamine, j'ai du y passer bien un mois, par tranches de quatre heures. Soit je suis un monstre, soit j'ai bien évolué depuis, tel le Carabaffe se transformant en Tortank. Bref, je garde une pointe de déception dans mon âme d'enfant. En plus, mon Tortank n'a même pas eu le temps d'apprendre Hydrocanon, je suis dégoutée.

    Et en hommage à tout le monde; parce que tout le monde est concerné:


En plus, j'ai un Mewtwo.
Et avant que vous ne vous barriez: Quelqu'un sait lequel du jeu ou de la série est apparu en premier? Cette question me turlutte, merci d'abréger mes souffrances.

♠ Mardi 11 mai 2010 à 9:28 ♠

Ca faisait longtemps:

La mésaventure du Lundi.

       C'est Lundi matin, le réveil sonne à huit heures. C'est somme toute stupide pour une journée qui est sensée s'ouvrir à 10h, sur un partiel de Littérature US. Allez hop, repoussons le réveil jusqu'à 9h, il ne me faut qu'une heure pour me préparer, pas la peine de se pointer à la fac à 9h, de toutes façons, j'ai pas d'amis, autant poireauter dans mon lit.

       9h, donc, le réveil sonne. Tralalalaloum, je mets mes lentilles, je revêt un jean propre, mon gilet jaune et mes chaussures pourraves, je prends mon sac, j'avale les deux tiers d'un café et, le coeur content, je prends donc le chemin de la fac, le sourire aux lèvres, heureuse de savoir que je vais passer trois heures devant mon extrait de Poe à commenter. Parce que c'est très riche Poe, c'est une institution complète, moi ça me fait du bien de me plonger dans les eaux noires du tarn au pied de la maison Usher, tout ça, enfin bref, je suis contente.

       C'est quand même con quand j'y repense parce que ne voir absolument personne de première année dans la cour aurait du me mettre la puce à l'oreille. Et puis surtout, jeter un coup d'oeil aux vitres de la salle en question et y voir toute ma classe en train de composer aurait du me remplir d'effroi, mais ce n'est qu'en frappant à la porte et en jetant un regard terrifiée à l'étendue de l'horreur que j'avais devant moi, que je compris tout à coup la fatalité de ce qui était en train de m'arriver: je suis arrivée en retard d'une heure à mon partiel de Littérature.

       Heureusement que mon prof s'avère être dieu en puissance, puisqu'à la question fatidique visant à me faire savoir si j'étais acceptée à l'épreuve, la réponse fut "Oui oui, bien sûr". Merci Mr B., je suis folle de vous, je vous sacrifierai un boeuf sur un autel spécialement dédié à votre magnificence.

       Maintenant je vais aller me tuer en écoutant Richard Cheese, merci.


 

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